Défiscaliser dans les œuvres d'art

Défiscaliser dans les œuvres d'art n'est pas à priori le réflexe des investisseurs et pourtant, selon le fiscaliste Stéphane Magnan, le placement en œuvres d'art est sans doute celui qui procure le plus d'avantages fiscaux.

Si vous aimez la peinture ou la sculpture, les bibelots et les antiquités, acheter des oeuvres d'art permet d'allier plaisir et défiscalisation. En effet, les œuvres d'art sont exonérées d'impôt de solidarité sur la fortune. Ainsi, au lieu de payer l'ISF sur des placements boursiers finalement peu rentables, pourquoi ne pas investir dans un tableau de maître ou une sculpture contemporaine ? Quand les revenus sont juste à la frontière des 720 000 €, l'achat d'une oeuvre d'art peut permettre d'échapper à l'ISF. Les situations sont similaires en Belgique, en Suisse et même au Canada, comme le rappelle le Cabinet de comptable Saint-Hyacinthe.

De plus, l'achat d'une oeuvre d'art est exonéré de plus-value passé douze ans. Sachant qu'un abattement de 10% est consenti chaque année au delà de deux années de détention, la plus-value normale de 27% s'éteint d'elle-même au bout de douze ans. Evidemment, ceci est possible si l'on peut attester de la date d'achat par la fourniture d'une facture. Sachant que les œuvres d'art peuvent être évaluées à seulement 5 % du patrimoine transmis lors d'une succession, si aucune vente publique n'est réalisée dans les deux ans après le décès, l'oeuvre sera taxée sur une valeur bien moindre. Avant d'acheter, il est fortement recommandé de se faire conseiller, à moins d'être un amateur averti. Chaque pièce doit être achetée avec facture pour éviter tout litige ultérieurement. L'achat doit avant tout être réalisé selon ses goûts personnels. Cela peut-être un bibelot, une antiquité, un meuble de style classé, une tapisserie, une peinture ancienne ou moderne, une sculpture...

L'achat d'oeuvres d'art s'adresse donc en priorité aux gros patrimoines déjà bien constitués, pour une détention au minimum pendant 12 ans.